Mercredi 28 février dernier, nous avons eu l'occasion d'assister à cette journée annuelle qu'ETOA, European Tourism Association, organise dans ses bureaux de Bruxelles.
Ce fut l'occasion de rencontrer plusieurs grands noms du tourisme en Europe et d'assister à des présentations intéressantes :
- L'association "Paris, je t'aime" représente le collectif des hôtels, restaurants, attractivités parisiennes rassemblés pour faire des Jeux Olympiques 2024 un vrai succès pour tous. Corine Menegaux, directrice générale, nous partage des chiffres sur les visiteurs attendus : Paris vise les 13,3% de visiteurs internationaux, tout au plus. Ces JO se veulent et se réclament d'abord destinés aux "locaux", ou voisins. Le focus sera mis sur la convivialité et la durabilité : zéro plastique, beaucoup de zones piétonnes/à mobilité douce et des investissements dans ce sens qui comptent bien perdurer après les JO de cet été.
- un débat animé autour du sujet d'un sujet sensible : comment concilier les règlementations et la pratique dans les activités touristiques ? Marie-Caroline Laurent, directrice générale de CLIA Europe mentionne la volonté de son secteur des croisières (300 bateaux dans le monde, 31 millions de passagers par an) d'atteindre l'objectif 0 émission d'ici 2050, pour autant que les ports, les municipalités, les états accélèrent l'électrification des ports: aujourd'hui, quelques 150 bateaux sont équipés, mais seuls 11 ports en Europe permettent la recharge électrique...Adèle Youngs, directrice de la société britannique Live Travel & Tours, explique que l'organisation de voyages scolaires en Europe, son core business, fait face à des incohérences difficiles à gérer: des taxes de séjours qui augmentent avec application en quelques mois seulement alors que des devis pour des écoles se clôturent 1 à 2 ans en avance. Ou encore certaines villes européennes allant vers le "tout digital" ne permettant pas aux jeunes étudiants sans téléphone adéquat ou 4G de pouvoir prendre le métro... Furent débattus également d'autres sujets tels que la régularisation du tourisme de masse ou encore l'approche aujourd'hui du voyage qui doit être vécue comme une expérience et non plus comme une "bucket list" de choses à voir.
Merci Tim Fairhurst, Secretary General ETOA, pour l'invitation. Ce fut riche en rencontre et apprentissages !
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